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REGISTRES D
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[i55a]
mide. Ce faict, mond, seigneur le Cardinal de Vendosme rendit sa torche à mond. sr le Prevost et luy dit qui la présentast à mond, seigneur le Cardinal de Meudon, lequel y mist pareillement le feu.
Et au mesme ordre que dessus, retournerent en la grande salle de l'Ostel de lad. Ville, où leur estoit aprestée la collation bien ample, où ilz prindrent leur vin, veirent le triumphe, puis remercièrent mess" et s'en retournerent.
Et demeurèrent à danser en lad. grande salle grant nombre de dames et damoiselles de lad. Ville'1).
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Cardinal de Meudon, suyviz desd, archevesques et evesques et autres prelatz en grand nombre.
Le FEU MYS PAR MESSEIGNEURS LES CARDINAULX
de Bourdon et Vendosme. En cest ordre, ayant faict ung tour à l'entour de la piramide dressée pour mectre led. feu, furent présentez par mond. sr le Prevost et ancian Eschevin deux torches blanches enmenchéeset garnyes de velours cramoisy, l'une à mond, seigneur le Cardinal de Bourbon, et l'autre à mond, seigneur le Cardinal de Vendosme, lesquelz misrent le feu en lad. pira-
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CCCXXVIII [CCLXXVII]. — Lettres de monseigneur le Connestable, du xxiiic Juing vc lu. Prinse de Denvillers. —Demande de salpestres'^.
23 juin i552. (Fol. 292 v°.)
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k A mess", mess" les Prevost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris.
23 juin i552.
«Mess", je vous ay dernierement escript et faict savoir la prinse de Denvillers(3), et comme le Roy se deliberoit poursuyvre la bonne fortune qui se presentoit, et ne laisser perdre ceste belle occasion que Nostre Seigneur luy donne d'accroistre et augmenter sa frontière. Depuis il est venu atacher (sic) ceste place, de laquelle j'espere que nous n'aurons pas moings bonne raison que de l'autre. Et ne se conten-
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tera pas seullement de ceste là, mais a deliberé de borner et estandre sad. frontière, et de ce costé et de celuyde Picardie, leplus avantqu'il pourra, ayant envoyé monseigneur de Vendosme'41 en Picardie avecques une bonne et grosse force pour résister aux dessaings de la Royne de Hongrye; et de brief y veult faire passer une trouppe de Suisses et autres forces, pour y faire quelque bon effect.
«Et pour autant que je voy, au mestier que nous menons, que la chose dont nous avons plus affaire ce pourra estre de pouldres, je vous prie faire ce
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") Six lignes de blanc ont été réservées à Ia suite dans le Registre.
'2) Ce paragraphe et les deux suivants ont été publiés par M. F. Bonnardot dans ses documents sur le siège de Metz en 1502 . (Bulletin de la Société de l'histoire de Paris, 12° année, i885, 5' livraison, p. i3g-i4a.)
"' Les lettres dont parle ici le Connétable n'ont point été transcrites sur le Registre de la Ville. Le Greffier se contenta de noter la procession solennelle faite à l'occasion de ce nouveau succès de l'armée royale. Mais on peut facilement suppléer à celte omission. En effet, le Parlement de Paris reçut, le 17 juin, et fît enregistrer une lettre d'Anne de Montmorency, datée du i3, relatant la prise de Damvillers. Celle qu'il avait adressée à la Ville devait avoir été expédiée en même temps et dans les mêmes termes, comme on l'a vu en d'autres circonstances semblables. Voici le texte de la missive reçue par la Cour :
"Messieurs, je vous ay bien voulu faire part du bon succès des affaires du Roy, duquel il a pleu à Nostre Seigneur de tant favoriser l'entreprinse, que vendredy au soir ceulx de Danvilliers, apprès avoir enduré mille ou douze cens coups de canon, se rendirent à sa misericorde, et hier malin il feyt ceste grace aux gens de guerre qui estoient au nombre de deux mil hommes de pied et deux cens chevaulx, do les faire sortir la vye Saulve, et les feyt conduire jusques à deux lieues près de Montmady. Et quant aux cappitaines et chefz de lad. place, ilz y sont demourez prisonniers. Il y a trouvé trente huict grosses pieces d'artillerye de bronse, doubles canons, canons el grandes colevrines, el environ vingt ou vingt cinq autres moindres. Il y avoit aussi trois cens hacquebuttes à crocq, cent gros cacques de pouldre et uno infinité d'aullres munitions de guerre, grande quantité de bledz, vins et autres vivres, de maniere qu'estant ceste place bonne et forte comme je l'estime et tous ceulx qui s'entendent en telles choses, après y avoir faict bien peu de despense, il l'a pense une des meilleures de toute sa frontière el d'aussi grande importance pour le lieu et l'assiette où elle est; ayant deliberé, pendant que l'occasion s'offre, essaier d'estendre sa frontière le plus avant qu'il pourra et de tanter quelques autres places, où il faict marcher son armée, après avoir laissé icy une très bonne et seure garnison et donné ordre à ce qu'il fault pour mettre ceste dicte place hors de tout dangier. Priant Dieu, Messieurs, vous donner ce que plus desirez.
-Du camp dedens Denvilliers, le treizeiesnie jour de juin mil cinq cens cinquante deux.
"Vostre entierement bon amy, Montmorency.n (Archivesnationales, X1* 1572, fol. 194 v°.)
(i' Antoine de Bourbon, né à la Fère, le 22 avril i5i8, deuxième fils de Charles, duc de Vendôme, et de Françoise d'Alençon, devint gouverneur de Picardie à la mort de son père (1537). --0- 'Ie Navarre par son mariage avec Jeanne d'Albret, il mourut, le 17 novembre 1062, à Andely, d'une blessure reçue au siège de Rouen.
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